Présentation
Après s’être doté d’une raison d’être statutaire en novembre 2021, le groupe Bayard élargit son potentiel d’impact sociétal et devient entreprise à mission en janvier 2022. Cette décision a été entérinée lors d’une Assemblée générale extraordinaire le 15 décembre 2021. Elle consacre l’engagement du groupe, réaffirme sa singularité et l’inscrit dans une dynamique nouvelle au service du bien commun.La qualité d’entreprise à mission a été introduite par la Loi PACTE en 2019. Il s’agit pour une entreprise d’affirmer publiquement sa raison d’être et des objectifs qu’elle se donne pour mission de poursuivre dans le cadre de son activité. Ainsi, Bayard a défini trois grands objectifs sociaux et environnementaux qui contribuent à mettre en action sa raison d’être et expriment son engagement.Cette décision, pionnière dans le secteur de la presse et de l’édition ancre et sécurise son projet tout en ouvrant de nouveaux champs d’innovations et d’alliances pour le développement de ses activités et de leur potentiel d’impact. La mission du groupe Bayard exprime à la fois son identité et la finalité de son projet d’entreprise qui fête cette année ses 150 ans. 150 ans d’une aventure culturelle singulière, sans cesse renouvelée.La mission du groupe Bayard exprime à la fois son identité et la finalité de son projet d’entreprise qui fête cette année ses 150 ans. 150 ans d’une aventure culturelle singulière, sans cesse renouvelée.
La raison d'être
À travers mille regards, mille sensibilités, Bayard, éditeur catholique, veut accueillir et accompagner tous les publics à chaque moment de la vie.Ensemble, nous souhaitons habiter pleinement notre monde. Aider chacune, chacun, à se sentir relié à soi-même et aux autres.Nous sommes engagés pour le bien commun, soucieux de la nature et des générations prochaines. Nous croyons au pouvoir libérateur d’une information juste, de l’imagination et de la création qui nourrissent l’âme et la vie.Créons des liens fertiles !
Comité de mission
La mission de Bayard est l’ensemble de ces deux éléments : une raison d’être et des objectifs associés, tous deux inscrits dans les statuts de l’entreprise. La composition du Comité de Mission, garant du suivi son exécution, est en cours de définition.La mission Bayard constitue la boussole qui guide nos engagements, elle reflète la vision et le sens que nous donnons à nos actions, elle définit notre utilité et la contribution sociétale de nos activités. Pour pouvoir être déployée pleinement, la mission s’appuie sur une solide politique RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise).Cette dernière incarne notre responsabilité en tant qu’agent économique, elle définit la façon dont sont mises en œuvre nos activités en tenant compte de leurs conséquences sur l’ensemble de nos parties-prenantes, les externalités positives ou négatives qu’elles génèrent et la façon dont nous les traitons pour les optimiser ou les diminuer.
Histoire
Associés de départ
1889
L’entreprise, qui a pris forme et possède sa propre imprimerie, se dote d’une raison sociale, la Maison de la Bonne Presse.
1883
Création du quotidien La Croix : du combat au débatAlors que la IIIe République naissante se montre anticléricale, les Assomptionnistes, 10 ans après la création du Pèlerin et toujours sans moyens financiers, lancent en juin 1883 un quotidien, La Croix, comme un instrument de combat pour la défense de l’Église. À une époque où tout est instable, une ambition pareille pouvait vite engendrer des excès ; ce qui n’a pas manqué et, dans l’enthousiasme de servir une cause juste, on finit par commettre des fautes graves : au seuil de XXe siècle, l’affaire Dreyfus reste gravée dans la mémoire de Bayard, comme une leçon de l’histoire. Aujourd’hui La Croix affirme son identité chrétienne, mais refuse de s’y enfermer et affiche son ambition d’être un lieu de partage d’idées, où les opinions différentes se rencontrent et se confrontent, dans le respect mutuel.
1873
Naissance du Pèlerin, titre fondateur de Bayard : quand un bulletin d’information devient hebdomadaire d’actualitéLa presse n’était pas l’intuition première des fondateurs de Bayard, même si, au XIXe siècle, l’industrie des imprimeries permettait de voir grand et large. Les Augustins de l’Assomption (aujourd’hui actionnaires de Bayard) ont d’abord lancé une activité de voyages, avec des pèlerinages de grande envergure qui rencontrèrent un grand succès, à Lourdes, en Terre sainte. Ce succès obligea les pères assomptionnistes à voir plus grand et à créer un Conseil général des pèlerinages que l’on dota d’un bulletin d’information, Le Pèlerin. Ainsi, au-delà des pèlerinages assomptionnistes qui n’ont jamais cessé depuis, une nouvelle aventure était lancée, celle de la presse, bientôt de la Maison de la Bonne Presse, jusqu’à Bayard aujourd’hui. À travers Le Pèlerin, on découvre que la presse a son génie propre : elle crée une communauté de lecteurs, des relations de confiance ; elle élargit la vision du monde, éveille la curiosité. Très vite, Le Pèlerin devient une revue familiale et populaire, sa diffusion se compte en plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires, puis des centaines, jusqu’à 1,2 million d’exemplaires en 1932.De l’image imprimée au cinéma…Dans Le Pèlerin, on met très vite du dessin, des photographies, de la couleur (dès 1896). On comprend que l’image est une écriture aussi puissante que celle des mots. Et, dès qu’elles ont pu être animées, Bayard se lance dans des projections lumineuses puis le cinéma en allant jusqu’à produire ses propres appareils de projection (le « Bonne Presse », le « Bayard »). Dans la foulée, Bayard lance un nouveau titre de presse : « le Fascinateur », première revue française sur le cinéma (1903). L’arrivée du cinéma parlant et les coûts de production exorbitants auront raison de la carrière cinématographique de la Bonne Presse. Il faudra attendre la création de la presse jeunesse et de ses héros de papier, Petit Ours Brun, Tom-Tom et Nana, SamSam ou Ariol pour renouveler la production audiovisuelle de Bayard à la fin du XXe siècle et aujourd’hui encore.Lancement de La Croix l’Hebdo, le magazine des questions essentiellesEnraciné dans les fondamentaux de La Croix (information de qualité et d’espérance), cet hebdomadaire offre un espace apaisé dans le flot de l’actualité, pour comprendre les enjeux du monde et interroger comment nous le construisons. Un magazine pour comprendre le monde en profondeur, y trouver sa place, prendre le temps de faire le plein d’essentiel.La Croix l’Hebdo est un journal de convictions mais pas un espace fermé d’opinions toutes faites. Un espace de débat, de conversation et de partage d’expériences. Dans cet esprit, La Croix l’Hebdo est un journal pour la route.Nouvelle formule du Pèlerin : l’actu à visage humainL’histoire de Bayard démarre en 1873 avec la naissance du Pèlerin. En 2019, l’histoire se poursuit avec la refondation du titre.On ne réinvente pas Le Pèlerin. On se met dans ses pas et on y apporte sa propre touche, sa propre expérience à la suite de tant d’autres. C’est ce à quoi les équipes se sont livrées ces derniers mois en partant à la rencontre des publics qu’il a façonnés, de près ou de loin, en près d’un siècle et demi de compagnonnage avec les communautés et les territoires. De février à décembre 2018, ce sont des centaines d’heures de conversation qu’elles ont glanées aux quatre coins du pays. Ces visages, ces convictions, ces façons inventives et généreuses de s’engager nourrissent la nouvelle formule de l’hebdomadaire. Le (nouveau) Pèlerin n’est pas seulement un journal. Plus que jamais, c’est une expérience à vivre. Ses quatre cahiers thématiques matérialisent chaque semaine son savoir-faire éditorial pour accompagner les publics d’aujourd’hui et de demain : les marcheurs ; les amoureux d’histoire et de patrimoine ; les chrétiens et chercheurs de sens ; et enfin, ceux qui agissent dans nos villes, nos villages et nos régions pour rendre le monde plus habitable.
2017
Le livre passe les frontièresLes années 2000 sont marquées notamment par l’essor de l’édition Jeunesse : chez Bayard comme chez Milan, beaucoup de créations, des catalogues élargis, une politique d’achat de droits offensives en font des maisons d’édition incontournables. Outre ses filiales internationales implantées en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, Bayard a noué de nombreux partenariats avec des acteurs de premier plan dans le domaine du livre, avec 1,2 million de livres imprimés en coéditions internationales. En 2017, Bayard poursuit son développement international avec la création d’une maison d’édition destinée à la jeunesse en Chine, en partenariat avec Trustbridge Global Media. Bayard Bridge constitue son catalogue à partir des plus beaux succès de Bayard Éditions, Éditions Milan et Tourbillon.
2004
Bayard et Milan s’unissent (alors que tout semblait les opposer)En 2004, Bayard fait l’acquisition des sociétés Milan Presse et Éditions Milan. Événement singulier et inattendu, tant la concurrence entre les deux maisons a pu, parfois, prendre un tour aigu. Milan Presse avait été créé en 1980, avec la laïcité comme étendard. C’est pourtant à Bayard que les fondateurs et dirigeants de Milan décident de céder leurs parts de capital, en 2004. Aujourd’hui, le développement des deux marques est coordonné, certaines activités commerciales ou de diffusion ont été mutualisées, mais chaque titre conserve son identité propre.
2001
La Bible, nouvelle traductionPendant plus de 6 ans et pour la première fois, des spécialistes des langues et des textes bibliques (hébreu, araméen et grec) ont collaboré avec des écrivains contemporains pour aboutir à une traduction entièrement renouvelée des textes bibliques. Sous la direction de Frédéric Boyer, plus de 20 exégètes ont travaillé à cette traduction en binômes avec un écrivain. Parmi ces écrivains figurent de grands auteurs contemporains : Jean Echenoz (prix Médicis 1983 et prix Goncourt 1999), Emmanuel Carrère (prix Fémina 1995), Marie NDiaye (prix Femina 2001 et prix Goncourt 2009), mais aussi François Bon, Jacques Roubaud, Olivier Cadiot, Marie Depussé, Valère Novarina… Cette traduction a depuis fait son chemin. Elle est connue sous l’appellation de « Bible des écrivains ». Cette nouvelle traduction a permis de renouveler le langage biblique et d’adapter les textes des Écritures à nos sensibilités modernes.
2000
Premiers pas numériques…Des tuyaux pour des contenus. C’est en ces termes que l’on pourrait résumer simplement le sens de l’accord passé par Bayard avec le groupe Suez en 2000 pour la création de BayardWeb. Cette alliance ne donne pas les fruits escomptés et ce projet de plateforme éditoriale payante, sans doute trop ambitieux et à contre-courant de la gratuité qui domine le web à l’époque, capote. Le développement numérique de Bayard s’accélère à partir de 2009 : multiplication des sites et applications, passage au bi-média de La Croix en 2011, prises de contrôle ou de participation des/dans les sociétés Tobo (Canada, numérique), Fabrique d’images (Luxembourg, audiovisuel), Tralalère (France, numérique éducatif), et acquisitions des sites familiscope.fr, enfant.com, Notrefamille.com entre 2012 à 2015. Le Jaime lire Store, la bibliothèque numérique de Bayard et Milan (livres numériques enrichis) voit le jour en 2012 et Bayam, le coffre à jouets numériques, en 2008.